EDITO
DE LA BIENVEILLANCE !
J’ai souhaité que ce numéro fasse la part belle à notre nouveau projet de service, présenté le 24 Septembre lors de l’Assemblée Générale. Mettre en lumière ce précieux document n’est pas une lubie managériale. Bien au contraire, c’est mettre les projecteurs sur ceux qui donnent sens et vie à notre association : les bénéficiaires et les professionnels. Et, croyez-moi, ce projet de service n’est pas un amalgame d’actions de développement de la structure. Il est le reflet d’un service dont les ressources premières sont l’humain : d’un côté, en perte d’autonomie et vulnérable, de l’autre, volontaire et professionnel. Et le lien entre ces personnes est fort, basé sur la confiance, noué sur la délicatesse de la relation à l’autre mais il est aussi, il faut se l’avouer, bien fragile. Les conditions de travail des intervenants à domicile sont difficiles et complexes. Elles paraissent inlassablement remises en question par les pouvoirs publics, par la baisse des financements et, quelquefois, par le manque de courage politique. Qualifier les intervenants serait trop coûteux pour certains et pour d’autres, la Convention Collective de l’Aide à domicile mènerait à des impasses financières. Mais cet édito et ce numéro n’ont pas vocation à corroborer ce type de discours. Une politique d’autonomie, prenant en compte toutes les marges où se niche la fragilité, est une vision solidaire, citoyenne et responsable. La relation d’aide est une ouverture sur les autres et sur la place occupée par chacun. Notre projet de service correspond à cette ouverture. Il est responsable car il instaure la bi env e i l l anc e comme modè l e de bientraitance. Il implique la confiance dans l’avenir comme un gage de réciprocité. Enfin, il instille une part d’utopie : rendre aux intervenants à domicile ce qui leur appartient, la référence du parcours de vie de la personne accompagnée.
D. VILLA